Déclaration INCI
La formule en chiffres : 12 ingrédients
dont
6 d’origine végétale (dont 3 certifiés bio)
1 d’origine minérale (gélifiant naturel)
avec : 3 conservateurs 1 antioxydant
0 colorants
Sur le papier
Bonne nouvelle, ce masque contient de vrais extraits de cacao, mais surtout en quantité non négligeable.
On retrouve effectivement ce fameux Theobroma cacao dès la 2ème position de la déclaration INCI (qui rappelons le énumère les ingrédients dans un ordre décroissant de concentration), directement après l’eau.
Cependant, précisons le maintenant : même si le chocolat est réputé pour sa richesse en minéraux, son utilité dans un soin cosmétique n’est que limitée. (Attention à ne pas confondre extraits de cacao et beurre de cacao !)
On peut tout de même attribuer au caco certains bénéfices, comme celui de resserrer les pores de la peau grâce aux tanins qu’il contient (astringents).
Mais son principal intérêt reste indéniablement celui du plaisir olfactif, et donc du bien-être qu’il procure grâce à son parfum prononcé.
La vertu « purifiante » de ce masque n’est donc pas à attribuer au chocolat mais à l’acide salicylique, présent à la 7ème position de la déclaration INCI. Celui-ci se destine au soin des peaux grasses, acnéiques ou à imperfections de part ses propriétés exfoliantes et normalisantes. En plus de son action conservatrice, il est donc couramment utilisé pour traiter les boutons, points noirs, microkystes…
Peaux sensibles attention : l’action kératolytique de l’acide salicylique (élimination les cellules mortes) peut se révéler trop agressive pour votre épiderme.
Le reste de la formulation quand à elle est simple mais efficace : de la glycérine et un extrait de canne à sucre pour contrer l’effet desséchant de l’acide salicylique, 2 gélifiants d’origine végétale, 2 conservateurs et un régulateur de pH.
Rien à redire sur ces additifs, ils sont plutôt doux et principalement d’origine végétale.
Sur la peau
Le parfum d’un soin est un critère important pour moi.
Agrumes mis à part, je ne suis pas fan des odeur « d’aliments » dans les cosmétiques. Si celles-ci sont discrètes, j’arrive en général à facilement faire l’impasse dessus (surtout si le produit est efficace comme par exemple le beurre au cacao John Masters Organics dont je vous parlerais prochainement).
Dans ce cas précis, difficile de passer à côté. Même si beaucoup l’adorent, l’odeur de chocolat noir est pour moi trop forte, voire entêtante (d’autant plus que celle-ci perdure après le rinçage).
La texture quant à elle est quasi idéale car plutôt épaisse et dense (typiquement celle du Nutella). L’application est donc facile et uniforme, sans risque de coulure. Je précise « quasi-idéale » car je lui trouve un petit point négatif tout de même : elle sèche plutôt vite (attention à ne pas la laisser sécher justement, grâce à un pschitt d’eau thermale par exemple).
Le rinçage est donc plutôt long : prévoyez plusieurs minutes sous l’eau claire, ou mieux encore : des éponges pour le visage.
Si son efficacité « coup d’éclat » et « pores resserrés » est plutôt remarquable, ce masque a tendance à légèrement déshydrater la peau (comme beaucoup de masques purifiants). Je parfais donc mon soin avec un pschitt d’eau thermale (Avène ou Jonzac), suivi de ma crème hydratante habituelle.
A noter tout de même que des rougeurs peuvent apparaître après le rinçage. Elles sont dues à un composant du cacao appelé Théobromine, qui est doté de propriétés vaso-dilatatrices (c’est-à-dire qui dilate les vaisseaux sanguins).
Avant, pendant et après l’application
Un mot sur le packaging en pot : si celui-ci à la réputation d’être peu hygiénique, la marque a pensé à glisser une spatule en plastique dans le carton d’emballage. Pour ma part, j’utilise un pinceau en poils synthétiques, ce qui rend l’application un vrai jeu d’enfant.
Je rachète ?
Je n’en suis pas sure car étant une grande adepte des masques et gommages, j’aime en changer régulièrement.
L’odeur de ce soin est pour moi un réel frein, d’autant plus que celui-ci ne se concerve que 4 mois !
A noter !
Ce produit n’est pas réellement adapté aux peaux matures (même ci celles-ci sont grasses), ou alors de façon très occasionnelle.
En effet, passé un certain âge les mécanismes de régulation hydro-lipidique de la peau ne sont plus aussi efficaces qu’à 20 ou 30 ans, le masque risquerait donc d’être un peu trop agressif s’il est utilisé plus d’une ou deux fois par mois.